L’INSTALLATION SEPTIQUE – Blogue Dessins Drummond

UNE RÉGLEMENTATION BIEN DÉFINIE

Le choix et la mise en place d’une installation septique dépendent surtout des caractéristiques du terrain.  Idéalement, le futur propriétaire devrait vérifier la nature du sol et la superficie nécessaire à l’installation septique avant même d’acheter le terrain.

LA RÉGLEMENTATION

Au Québec, c’est le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées qui détermine de façon très précise le choix et la mise en place des installations septiques.
Cette législation oblige les administrations municipales à appliquer ce règlement sur leur territoire.  Toute personne qui a l’intention de construire une maison, d’ajouter une chambre à sa résidence ou de modifier une installation septique doit, au préalable, obtenir un permis de sa municipalité.
Vous vous éviterez donc bien des désagréments en consultant tôt l’administration municipale.  Celle-ci vous précisera les exigences à respecter afin d’assurer le bon fonctionnement de votre installation.  Vous pourrez également obtenir des indications utiles sur la nature du sol du secteur où est situé votre terrain.

L’INSTALLATION SEPTIQUE EXPLIQUÉE

C’est quoi au juste une installation septique?  C’est un dispositif d’épuration des eaux usées spécialement conçu pour les chalets et les résidences isolées.  À la base, le fonctionnement d’une installation septique est simple.  Le système comprend deux parties distinctes : la fosse septique et l’élément épurateur.  Une conduite d’amenée raccordée à la tuyauterie de la maison, au lieu de diriger les eaux usées vers les égouts,  les achemine vers une fosse septique enfouie à proximité de la résidence.
 Contrairement  à la croyance populaire, la fosse septique n’épure pas les eaux usées.  Elle sert plutôt à piéger et emmagasiner les matières solides et les matières grasses.  S’ils n’étaient pas piégés dans la fosse septique, les solides et le graisses pourraient colmater l’élément épurateur et empêcher l’infiltration des eaux dans le sol.  Quant aux nombreux microbes que l’on trouve inévitablement dans une fosse septique, ils jouent un rôle capital puisqu’ils aident à réduire le volume des boues, et à réduire d’autant la fréquence des vidanges de la fosse.
 Une fosse septique doit pouvoir évacuer des eaux claires, libres de matières solides, de graisses et de tout ce qui pourrait nuire au bon fonctionnement de l’élément épurateur.  C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on trouve deux compartiments dans les fosses installées au Québec.  Les fosses à deux compartiments assurent plus facilement le dépôt des solides.
 L’élément épurateur est la partie la plus importante d’une installation septique.  Il est constitué d’une série de tuyaux perforés qui répartissent les eaux clarifiées de la fosse septique sur toute la superficie du terrain récepteur et qui permettent l’infiltration dans le sol.  C’est l’élément épurateur qui épure les eaux usées et non la fosse septique.

Dans une fosse septique, l’action des microbes produit un gaz explosif; le méthane.  Confiez-en donc toujours l’inspection aux spécialistes qui connaissent mieux que vous les précautions à prendre
 
Dès que les eaux claires de la fosse envahissent l’élément épurateur et commencent à s’infiltrer dans le sol,  elles subissent l’action purificatrice des micro-organismes pour éventuellement terminer leur course dans les nappes d’eau souterraines.  Les micro-organismes sont donc les seuls véritables agents d’épuration dans un élément épurateur.  Et c’est le sol qui leur permet de faire le travail dans les conditions idéales.
 Les installations septiques couramment utilisées au Québec sont relativement économiques et d’une fiabilité éprouvée.  Par contre, le choix d’une installation adaptée aux conditions du terrain peut-être une étape difficile et parsemée d’embûches.

 

LES CONDITIONS DU TERRAIN

Les contraintes les plus importantes sont la superficie du terrain et la nature du sol.  Si le terrain est petit, l’implantation de l’installation septique peut devenir un véritable casse-tête.  En effet, celle-ci doit être installée à un endroit exempt de circulation motorisée, accessible pour en faire la vidange et non susceptible d’être submergé.
 De plus, les dégagements minimaux requis par la réglementation sont importants.  Par exemple, on doit respecter une distance de 100 pi entre l’élément épurateur et un puits ou une source servant à l’alimentation en eau, de 50 pi par rapport à un cours d’eau etc.  Il y a également des distances à respecter par rapport aux arbres, aux talus, aux limites de propriété et aux conduites d’eau de consommation.  Le choix du site de l’élément épurateur peut donc devenir très problématique sur un terrain étroit, accidenté ou boisé.
 La seule façon de s’assurer de respecter les exigences relatives aux dégagements est de réaliser un plan complet de l’installation et de le faire approuver par sa municipalité.  Ce plan devra aussi comporter l’emplacement des puits et des éléments épurateurs de vos voisins.  De plus, on ajoutera les espaces réservés à la plantation d’arbres et à la circulation motorisée qui, on se le rappellera, ne doit jamais passer au dessus de la fosse ni de l’élément épurateur.
 La nature du sol peut aussi représenter une difficulté additionnelle.  Le sol sous l’élément épurateur doit être jugé perméable.  Un sol argileux, du roc et des eaux souterraines près de la surface peuvent ne pas convenir. C’est pourquoi chaque demande de permis doit être accompagnée d’une étude de caractérisation du site et du terrain naturel réalisée par une personne qui est membre d’un ordre professionnel compétent en la matière, ainsi que d’un plan de localisation à l’échelle.

Ne jetez jamais d’antibiotiques ou de produits chimiques domestiques dans les toilettes ou les éviers : ils détruisent les bactéries de la fosse septique.  Évitez aussi de jeter des mégots de cigarettes dans la toilette.

LA FOSSE SEPTIQUE

Pour être efficace, la fosse septique devrait avoir une capacité suffisante pour assurer une période de rétention minimale de 24 heures.  Elle peut être construite sur place, mais il est généralement plus pratique et économique d’opter pour une fosse préfabriquée en fibre de verre, en polyéthylène ou en béton.  La capacité totale minimale d’une fosse septique doit être conforme aux normes établies en fonction du nombre de chambres à coucher.
 Rappelons que votre fosse septique doit être installée dans une zone non inondable et où les véhicules motorisés ne peuvent circuler.  Elle doit également être accessible pour la vidange qui doit avoir lieu au moins à tout les deux ans pour une résidence utilisée à longueur d’année.
 Au moment de sa mise en service, elle doit être remplie d’eau claire.  Après une vidange, il est fortement conseillé de laisser une mince couche de boue dans la fosse afin d’accélérer sa remise en activité.  La vidange terminée, on doit la remplir au tiers avec de l’eau claire.
 N’ajoutez pas d’additifs dans votre fosse septique!  Ceux-ci n’améliorent pas le rendement d’une fosse bien conçue et bien entretenue.  On trouve suffisamment de bactéries dans les eaux usées pour satisfaire les fosses les plus exigeantes et c’est gratuit!

L’élément épurateur classique 
L’élément épurateur classique est composé de tuyaux perforés enfouis dans des tranchées séparées par une bande de sol naturel.  C’est l’élément le moins coûteux et le plus durable,  mais il nécessite un très grand terrain.

L’ÉLÉMENT ÉPURATEUR

Sans élément épurateur, il n’y aurait pas d’épuration possible.  Au Québec, le Règlement prévoit plusieurs types d’éléments épurateurs selon la nature du sol.  Certains s’installent dans du sable, d’autres sur des terrains où on trouve une bonne couche de sol sec et perméable.  Mais seuls les éléments épurateurs décrits dans le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées sont autorisés au Québec.

Répartissez la lessive sur toute la semaine afin de ne pas surcharger votre fosse septique.

L’ÉLÉMENT ÉPURATEUR CLASSIQUE

L’élément épurateur classique est de loin le plus efficace.  Il présente le meilleur rapport qualité/prix tout en offrant une excellente durabilité (environ 30 ans).  Il est composé de tuyaux perforés enfouis dans des tranchées séparées les unes des autres par une bande de sol naturel.  C’est l’élément épurateur qui risque le moins d’être endommagé par une surcharge temporaire.  Cependant, il nécessite un terrain relativement vaste et la couche de sol imperméable doit se situer à au moins 4 pi de profondeur sous la surface du sol.

L’ÉLÉMENT ÉPURATEUR MODIFIÉ

Lorsque la superficie du terrain ne permet pas la mise en place d’un élément épurateur classique,  vous pouvez opter pour un élément épurateur modifié. Celui-ci est sans contredit le type d’élément épurateur  le plus fréquemment installé au Québec.  Construit sans tranchées,  il occupe trois fois moins d’espace de terrain que l’épurateur classique.  En effet,  alors que l’épurateur classique nécessite 1938 pi2 pour une résidence comportant trois chambres à coucher, le modifié se contentera de 646 pi2.   Il comporte cependant certains inconvénients, sa durée de vie est d’environ 20 à 25 ans et on doit excaver toute la superficie d’absorption pour la remplir de pierre concassée.

LE PUITS ABSORBANT

Lorsque la superficie du terrain ne permet pas la mise en place d’un élément épurateur classique ou modifié, vous pouvez opter pour la construction d’un puits absorbant.  Ce type d’élément épurateur ne requiert qu’une faible superficie de terrain (323 pi2 pour trois chambres à coucher), car il n’exige pas de drains ni de tranchées.  L’infiltration se fait à travers les parois du  puits.  Cependant, le sol récepteur doit posséder un taux de perméabilité deux fois plus élevé que pour les autres types d’éléments épurateurs et il n’est autorisé que pour les résidences de trois chambres à coucher ou moins.

LE FILTRE À SABLE

Si les conditions du sol sont difficiles, il est possible de construire un élément épurateur en utilisant un filtre à sable classique ou hors sol. Dans un sol perméable, on optera pour un filtre hors sol.  Ce filtre est fait de sable d’emprunt et permet de construire un élément épurateur lorsque le niveau du roc, des eaux souterraines ou de toute couche de sol imperméable se trouvent à au moins 2 pi et à au plus 4 pi sous la surface du terrain récepteur.
 Lorsque le sol est imperméable, il faut obligatoirement opter pour un filtre à sable classique.  Il est aussi fait de sable d’emprunt, mais il comprend deux niveaux de tuyaux perforés.  Au niveau inférieur, les tuyaux interceptent les eaux épurées pour les canaliser vers un cours d’eau.  Sa construction exige un entrepreneur expérimenté et attentif aux détails.  Le choix de l’entrepreneur  peut faire toute la différence.

L’élément épurateur modifié
L’élément épurateur modifié est le système le plus répandu au Québec.  Il occupe moins d’espace que l’élément épurateur classique, mais sa durée de vie est moins grande.  De plus, on doit excaver toute la surface d’absorption pour la remplir de pierre concassée.

LES SYSTÈMES AUTONOMES

Lorsque les conditions nécessitent un élément épurateur modifié ou un filtre à sable, ou lorsque la superficie du terrain est réduite, il pourrait être avantageux d’opter pour un système de traitement autonome, dont le bon fonctionnement n’est pas tributaire de la nature du sol.  Cependant, seuls les systèmes dont les fabricants sont titulaires de certificats délivrés par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) sont autorisés, et chaque produit doit porter la marque  de conformité à la norme NQ 3680-910.
 Il existe actuellement quatre système autorisés sur le marché.  Il s’agit du procédé de biofiltration à base de tourbe Écoflo, des réacteurs  biologiques Bionest et Ecobox, ainsi que du marais artificiel Roseau épurateur inc.  Les systèmes de traitement autonomes nécessitent un entretien périodique obligatoire et le propriétaire du système doit respecter les recommandations spécifiées par le fabricant relativement à l’entretien du système.  Il doit, à cette fin, être lié en tout temps par contrat avec le fabricant ou son représentant et une copie du contrat doit être déposée auprès de la municipalité.
 Enfin, les systèmes de traitement autonomes sont un peu plus coûteux qu’un élément  épurateur standard, mais leur durée de vie est beaucoup plus grande.  De plus, comme ils font l’objet d’un entretien périodique, leur performance épuratoire risque moins de connaître des fluctuations à long terme.

Pour éviter d’avoir à couper des arbres inutilement, l’élément épurateur peut être construit en deux ou plusieurs sections d’égales superficies.

Quelques Références 

Internet
www.bionest-tech.com
www.ecobox-inc.com
www.mddep.gouv.qc.ca/eaux-usees/index.htm
www.ptenv.com/fr/ (système Écoflo)
www.roseau-épurateur.com


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