Voici donc un aperçu, en ordre chronologique, du plan de match de l’agence de l’efficacité énergétique concernant la mise en place des mesures qui provoqueront :
A. Une transformation du marché
B. L’atteinte des cibles d’économie d’énergie fixées dans la stratégie 2006-2015 du gouvernement provincial.
C. Quelques grincements de dents et plusieurs sacres bien placés de la part des entrepreneurs.
D. La fin des subventions pour le programme Novoclimat, dans sa forme actuelle ( fin des inscriptions prévues en mai 2010 )
Voici donc ce fameux plan de match :
• Modification de la réglementation actuelle du bâtiment résidentiel et imposition de la majorité des mesures contenues dans le programme Novoclimat, (sauf les normes d’étanchéité à l’air) pour toutes les nouvelles constructions. Application prévue 2010
• Fin des inscriptions au programme Novoclimat en mai 2010 car cette façon de construire sera dorénavant la norme.
• Lancement de Novoclimat II, basé sur la norme R-2000 et coté 80 sur l’échelle Energuide, comparé à son prédécesseur qui obtenait 78. Sa phase pilote débute aussi en 2010.
• Intégration d’un volet performance pour les habitations qui feront mieux qu’Energuide 80. Une phase pilote est aussi prévue pour 2010-2011
• Cotation énergétique obligatoire lors de toute transaction immobilière. Implantation prévue en 2011-2012 pour l’unifamiliale.
• Rehaussement des exigences minimales réglementaires au niveau 80 sur l’échelle Energuide. Prévu pour le prochain cycle de révision ( prochain CCQ )
Voici en gros ce qui nous attend au cours des trois ou quatre prochaines années. Bien entendu, il pourrait y avoir quelques délais concernant l’application de ces mesures sur le terrain car il y aura certainement de l’opposition provenant de diverses associations alors que les vieilles rengaines habituelles seront encore une fois sorties du placard. La plus utilisée est celle voulant que les membres ( ACQ et APCHQ ) ne soient pas prêts mais, il serait complètement illogique de continuer à construire des habitations inefficaces au point de vue énergétique et encore plus mal vu de faire la promotion du statu quo.
Il serait facile pour le Québec de continuer de faire du surplace tout en investissant des sommes considérables pour la conception de plans d’action stratégiques sur notre avenir énergétique. La question que je me pose sincèrement, sachant que l’AEÉ ne possède aucun pouvoir de réglementation et qu’elle tente de modifier notre perception de l’efficacité énergétique depuis maintenant déjà 10 ans, est-ce que notre premier ministre aura le courage politique de suivre les recommandations de l’agence et d’agir par décret pour donner force de loi rapidement aux modifications suggérées ?
Opinion de M. Alain Hamel, entrepreneur général, A & A Construction