Enfin!…  Je suis persuadé que ce sont les premiers mots qui furent prononcés par ces milliers de personnes de la région de Trois-Rivières qui furent pris en otages suite à ces problèmes de pyrrhotite dans les fondations de leurs maisons.  Nous en sommes très heureux pour eux et spécialement pour nos clients, tant consommateurs qu’entrepreneurs, qui étaient coincés dans ce dossier.

Pour vous faire un rappel de ce dossier, nous avons blogué sur ce sujet en 2011 et avons expliqué l’origine du problème qui consiste, en gros, à la présence d’un type de roche qui, lorsqu’utilisé pour en faire du béton de fondation de maison, se gonfle au contact de l’humidité et créé des fissures dans ces mêmes fondations.  Le problème touchait plus de 1000 maisons dans la région de Trois-Rivières et la grande question était:  « Qui est responsable? »…   Question que nous nous posons fréquemment au QUébec et pour laquelle nous avons peu de réponse…

Mais cette fois, le jugement rendu hier par la Cour Supérieure via son juge l’Honorable Michel Richard, attribue la responsabilité de ce fléau comme suit:

  • 70% à SNC-Lavallin (Firme d’ingénierie-conseil) et son géologue Alain Blanchette
  • 25% aux Bétonnières (Béton Laurentide et/ou Construction Yvan Boisvert)
  • 5% aux 56 entrepreneurs/coffreurs qui ont fabriqué les ouvrages de béton

Ils se partageront une facture de 196 millions $…  Bien entendu, une portion de ce jugement ira en appel mais la première bataille est gagnée.

Soulagement pour nos clients qui furent victimes de la Pyrrhotite à Trois-Rivières

Nous sommes soulagés pour notre clientèle et avons une pensée pour ceux qui furent des victimes incroyables de ce problème.  Lorsque votre maison est soulevée pour refaire sa fondation et que personne ne veut payer, que vous n’avez pas les moyens d’avancer les fonds pour réparer et que le programme de Garantie Maison Neuve ne veut pas payer non plus, il se peut que votre moral en prenne un coup…  Des histoires de dépressions, suicides, séparation et maladies de toutes sortes ont eues comme origine ce problème de pyrrhotite.

Sans jeu de mots, nous ne voulons lancer de pierre à personne car ce dossier était excessivement complexe étant donné le nombre de maisons touchées.  Et c’est à cause de ce dossier que le programme québécois de garantie des maisons neuves fut revu car il ne pouvait malheureusement dédommager toutes les victimes d’un seul coup.  Il aurait été radicalement mis en faillite et les victimes seraient demeurées seules avec leur problème.

Tiré du Journal La Presse, voici Le mégaprocès sur la pyrrhotite en bref

> 68 jours de procès répartis sur 1 an.

> 9 jours de plaidoiries.

> 30 jours consacrés aux experts.

> 185 témoins entendus.

> 70 procureurs au dossier.

> Présidé par le juge Michel Richard j.c.s.

> 600 000 pages de documents numérisés.

> 20 000 documents de cour.

> 48 000 photos.

> 69 dossiers distincts.

> Une salle entièrement informatisée pour les procureurs.

> Deux télévisions en circuit fermé à l’extérieur de la salle d’audience pour le public.

> Un informaticien, Yves Demontigny, présent à plein temps durant les audiences.

> Les années visées par le procès: 2003 à 2008.

> 850 victimes inscrites.

> La pyrrhotite devrait faire plus de 4000 victimes dans la région

Avec ce que tout cela a dû coûter, on comprend mieux l’origine de l’adage qui dit que « le pire des règlements surpasse le meilleur des jugements » !