Pour faire suite à mon billet sur les nouvelles exigences en matière d’efficacité énergétique qui devraient entrer en vigueur au courant de l’année 2012, vous devez savoir que celles-ci feront augmenter le coût de la plupart des maisons unifamiliales de 0,95 à 1,2% ou « tout au plus 2% » selon l’architecte Nathalie Lessard, responsable de la mise à jour du Code de construction à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Pour une maison de plain-pied de 1900 pi2 avec sous-sol, cela représenterait un surcoût de 1 785 $ à 2 524 $. Cette même maison perdra typiquement 22,6% moins de chaleur, ce qui fera économiser l’équivalent de 6 677 kilowattheures ou 487 $ par année (ces montants excluent les taxes). Les économies augmenteront sans cesse puisque Hydro-Québec prévoit hausser ses tarifs résidentiels en moyenne de 3,3% par année d’ici 2018. 

En général, les maisons mieux isolées sont immédiatement rentables: si l’on ajoutait 4 000 $ à une hypothèque de 200 000 $, cela ne représenterait qu’une mensualité additionnelle de 20,82 $ (prêt sur 25 ans au taux actuel de 3,99% pour 63 mois offert par le Mouvement Desjardins). Or, même si l’économie d’énergie n’était que de 300 $ par année, cela représenterait une économie mensuelle de 25 $ ! 

Mais encore faudra-t-il effectuer un test d’infiltrométrie pour garantir que la maison est assez étanche à l’air pour que ces économies soient au rendez-vous. En 2004, l’inspection de 50 maisons neuves par le magazine Protégez-vous avait révélé que certaines habitations gaspillaient jusqu’à 500 $ d’énergie par année.

Tiré du magazine La Maison du 21è siècle, édition Hiver 2012