Au Québec, c’est l’entreprise montréalaise Écohabitation qui offre la certification LEED-h ( LEED pour habitation ). Lors du Sommet de juin 2009, son directeur, Emmanuel Cosgrove, a fait valoir que la certification LEED-h complète celle du programme Novoclimat. En plus d’être le seul processus d’accompagnement et de certification pour les autoconstructeurs verts, LEED-h encadre sérieusement les entrepreneurs. «  L’évaluation préliminaire du projet décèle les failles potentielles qui peuvent ainsi être corrigées au stade de la conception et servir de modèle aux chantiers suivants », explique monsieur Cosgrove. Cela permet de prévenir des défauts fréquemment constatés dans les maisons ordinaires : sous-sol humide et moisissures, drain français bloqué, courants d’air et inconfort, toiture qui coule, surchauffe estivale, etc.

Financièrement parlant, jumeler les certifications LEED-h et Novoclimat est très avantageux. D’abord, la subvention typique pour une maison certifiée Novoclimat est de 2 000 $, ce qui couvre en tout ou en partie les frais de certification d’une maison LEED. « Une habitation LEED n’a pas besoin de coûter plus cher qu’une maison ordinaire, explique le directeur du développement d’Écohabitation, Andrew Gellert. La réalité est qu’aujourd’hui, on peut devenir propriétaire d’une maison unifamiliale usinée accréditée LEED-h pour aussi peu que 150 000 $.

« Les frais d’évaluation, d’inspection et de certification, qui varient entre 750 $ et 3 500 $, selon le nombre et les spécificités des unités accréditées, équivalent à seulement 1 à 2 % de la valeur d’une maison neuve au Québec. Un placement hors pair compte tenu des économies immédiates en consommation d’énergie ( de 25 à 70% ) et d’eau, ainsi qu’une valeur de revente moyenne de 10% supérieure aux maisons classiques comparables, selon l’expérience américaine. »

De plus, le processus intégré de conception, d’encadrement professionnel et d’inspections indépendantes des chantiers fait éviter des erreurs potentiellement très coûteuses. « Tout cela assure une qualité et une durabilité de construction qui vont bien au-delà de celles des maisons ordinaires », conclut M. Gellert.

Source, le magazine la Maison du 21è siècle, édition Automne 2009