On s’en doutait, la pose d’un échangeur d’air dans nos maisons permet une réduction notable de la concentration des polluants aériens. C’est ce que confirme une récente étude menée par l’Institut national de santé publique du Québec et le Conseil national de recherches Canada. Durant trois ans, on a mesuré l’impact du taux de ventilation sur la qualité de l’air intérieur et sur la santé d’enfants asthmatiques dans une centaine de maisons de la capitale.
La majorité des maisons-témoins étaient sous-ventilées et en particulier, dans les chambres d’enfants. Le débit de l’air frais a été presque doublé en hiver par la pose d’un ventilateur récupérateur de chaleur (VRC) ou un ventilateur récupérateur d’énergie (VRÉ). Le VRÉ a été installé dans les demeures trop sèches en hiver à cause d’un manque d’étanchéité. Ce ventilateur permet de transférer l’humidité intérieure à l’air frais plutôt que d’assécher l’air comme le fait le VRC, indiqué dans les maisons plus étanches.
L’idéal pour prévenir les maladies respiratoires est de maintenir l’humidité relative dans nos maisons à 50% en été et aux alentours de 35% en hiver, selon Santé Canada.
La même étude a révélé que la ventilation accrue avait abaissé de façon notable la présence de spores de moisissures allergènes dans l’aire de ces propriétés. De même, la concentration du formaldéhyde irritant, qui dépassait la limite recommandée par Santé Canada dans deux maisons sur trois en été (émissions accrues par la chaleur), a été réduite de 32%.
Les bénéfices de ces améliorations sur la santé respiratoire des enfants grâce à une meilleure ventilation devraient être divulgués très prochainement.
Tiré du magazine La Maison du 21è siècle, édition Automne 2012