L’American Public Health Association (APHA) recommande l’élimination progressive de l’usage de produits de vinyle flexible dans les matériaux de construction, les produits de consommation et les articles de bureau afin de réduire l’exposition à ses additifs toxiques. Le crédit pilote 11 du programme de certification des bâtiments verts LEED récompense d’ailleurs l’évitement de produits comme le vinyle souple, qui contient et émet des phtalates. Ce groupe d’additifs comprend certaines substances qui sont liées notamment à des risques plus élevés d’asthme et sont soupçonnés cancérogènes.
Plus ancienne association professionnelle au monde en matière de santé publique, l’APHA considère le polyvinyle chloré (PVX) parmi les plastiques les plus dangereux. Elle cible particulièrement les immeubles où l’on retrouve des populations sensibles aux polluants, comme les écoles, les garderies, les hôpitaux et les logements sociaux.
Elle recommande d’opter pour des produits alternatifs qui sont plus sains et plus rentables au cours de leur cycle de vie: « Par exemple, les planchers de vinyle peuvent être remplacés par du linoléum, les membranes de toitures en vinyle par de la polyoléfine thermoplastique et les revêtements extérieurs ainsi que les fenêtres en vinyle par de produits d’aluminium » (ou autres matériaux).
Toutefois, contrairement aux produits tels les stores, les rideaux de douche ou les papiers-peints en vinyle, les portes et fenêtre s en PVC sont rigides et ne contiennent que 2% de vinyle souple, explique l’Association des industries de produits de vitrerie et de fenestration du Québec; « Le risque que les plastifiants migrent d’un milieu à l’autre est quasi inexistant. Dans un tel scénario, les concentrations seraient tellement faibles que les risques de répercussions sur la santé des individus seraient quasi nuls. En effet, des études existantes sur la toxicité des phtalates ont démontré qu’ils comportaient des risques sur les animaux, mais seulement à forte doses, qui équivaudraient à une exposition de 300 g par jour pour un individu. Or, les individus sont en moyenne en contact avec seulement 2 g par année ».
Pour en savoir davantage : healthybuilding.net
Tiré du magazine La Maison du 21è siècle, édition Hiver 2012