La moitié des ouvriers qui coupent du granite pourrait être affectée par une radioactivité dont les niveaux atteignent jusqu’à 3 000 fois la limite d’exposition jugée acceptable aux États-Unis ( 0,1 rem). Comme environ 5% du granite vendu aux États-Unis contient des niveaux dangereux d’uranium et de thorium radioactifs, les ouvriers qui ne sont pas protégés respirent souvent à leur insu des poussières qui contiennent des particules alpha pouvant causer le cancer du poumon.
Telles sont les conclusions de l’étude « Implications of Granite Counter Top Construction and Uses », une première du genre présentée en juillet 2009 à la Health Physics Society. Les auteurs de l’étude recommandent aux ouvriers de bien nettoyer leur atelier et de couper le granite avec une scie à eau afin de réduire la quantité de poussières générées.
Bien que les consommateurs qui possèdent des comptoirs ou des planchers de granite ne soient pas exposés à ces poussières, les auteurs ont découvert que certaines dalles de granite peuvent faire augmenter la concentration résidentielle de radon ( gaz radioactif souterrain qui s’infiltre dans les sous-sols et qui est la deuxième cause de cancer du poumon ) de 40 Becquerels, ou davantage, par mètre cube d’air ( Bq/m3 ). Une découverte importante si l’on considère qu’en septembre 2009, l’Organisation mondiale de la santé abaissait le niveau de radon jugé acceptable dans un immeuble à 100 Bq/m3, soit la moitié de la nouvelle limite d’exposition canadienne.
Le consommateur aurait donc tout intérêt à faire mesurer le niveau de radioactivité du granite qu’il souhaite acheter, à bien ventiler sa maison et à faire mesurer le niveau de radon actuel.
Source, le magazine la Maison du 21è siècle, édition Hiver 2010